4. - VALEUR, SIGNE, COMPLÉMENT D'UN NOMBRE
Avec la numération, nous avons vu les chiffres et la manière la plus courante de les organiser pour constituer les nombres.
Il reste cependant à préciser certains termes relatifs à ces nombres.
4. 1. - VALEUR NUMÉRIQUE ABSOLUE
La valeur numérique absolue est une des déterminations possibles d'une quantité variable.
Nous avons vu que dans la numération de position, chaque graphisme utilisé possède une signification en lui-même et, selon son rang dans l'ordre d'écriture du nombre, on lui affecte un poids déterminé.
Cette double «pesée» constitue la valeur numérique absolue du nombre.
4. 2. - SIGNE D'UN NOMBRE
La valeur absolue d'un nombre est précédée du signe + (plus), quand ce nombre est supérieur à zéro.
Dans le cas où ce nombre est inférieur à zéro, la valeur absolue est précédée du signe - (moins).
Les nombres accompagnés du signe + seront appelés : les nombres positifs.
Ceux qui sont précédés du signe - englobent : les nombres négatifs.
L'ensemble des nombres positifs et négatifs prend l'appellation d'ensemble des nombres relatifs.
Par convention, les nombres positifs ne sont pas représentés avec leur signe +.
Pour résumer :
la valeur absolue d'un nombre est la valeur qui lui est affectée par le
système de numération adopté et sans tenir compte de son signe. Cette valeur
est représentée entre 2 tirets verticaux :
soit un nombre de valeur absolue : |256|
soit un nombre positif : + 256 ou 256
soit un nombre négatif : - 256.
Pour plus de précision et afin de dissocier le signe du nombre et celui des opérations que l'on peut effectuer avec les nombres relatifs, ces derniers devraient être représentés par leur valeur absolue et leur signe entre parenthèses.
Exemple : (+ 256), (- 128).
Dans les calculs courants, par simplification, on omet, à tort, les parenthèses.
4. 3. - COMPLÉMENT D'UN NOMBRE
Le complément d'un nombre est le nombre qu'il faut ajouter au premier pour en obtenir un troisième, désigné par avance et servant en quelque sorte de référence.
Exemple :
Le complément du nombre 75 par rapport à la valeur numérique 87, désignée par avance est :
87 - 75 = 12
L'importance du complément à une valeur arbitraire (comme dans cet exemple : 87) n'est pas évident, sauf dans le cas de la soustraction.
Il existe, par contre, des cas particuliers, comme les compléments à 9 ou à 10 (en système décimal), ainsi que les compléments à 1 ou à 2 (en système binaire), qui nous serviront pour la réalisation des opérations dans les systèmes numériques (soustraction et division).
Évidemment, dans ces systèmes qui utilisent la numération binaire, il s'agit des compléments à 1 et à 2, mais pour une meilleure approche de ce processus, nous commencerons par les compléments dans la numération à base 10.
4. 3. 1. - COMPLÉMENT
A 9Considérons un nombre, constitué de n chiffres, le complément à 9 de ce nombre est celui qui est composé de la suite obtenue par la soustraction de chacun de ces n chiffres, du chiffre 9.
Exemple :
Le complément à 9 du nombre 128
est :
999 - 128 = 871
871 est le complément à 9 du nombre 128.
Il faut, par conséquent, entendre par complément à 9, le complément de chacun des chiffres composant ce nombre par rapport à 9.
Ce vocable est destiné à définir la valeur numérique qu'il faut ajouter à un nombre désigné pour obtenir la puissance immédiatement supérieure à ce nombre, dans la base utilisée, moins l'unité.
Exemple :
Reprenons le nombre 128.
La puissance ou valeur du rang, immédiatement supérieure à ce nombre, dans la base 10 est :
103 ou 1000
La puissance supérieure moins l'unité est :
1000 - 1 = 999
Le complément à cette valeur est :
999 - 128 = 871
Le complément à 9 présente la particularité suivante :
La soustraction des deux termes (999 et 128)
n'engendre aucun emprunt, ou retenue, dans la colonne de poids supérieur.
4. 3. 2. - COMPLÉMENT A 10
Là encore, il s'agit d'un vocable qui est destiné à définir la valeur numérique qu'il faut ajouter à un nombre désigné pour obtenir la puissance immédiatement supérieure à ce nombre, dans la base utilisée.
Par conséquent, c'est le complément à 9 auquel on ajoute 1.
Exemple :
Cherchons le complément à 10 du nombre 128.
la puissance immédiatement supérieure est : 1000
(103).
le complément à 1000 de 128
est : 1000 - 128 = 872.
Autre façon :
Reprenons le complément à 9 précédemment obtenu et ajoutons 1 :
871 + 1 = 872
872 est le complément à 10 de 128.
Les figures 11-a et 11-b représentent les compléments à 9 et à 10 pour les nombres de 1 à 9.
4. 3. 3. - LE COMPLÉMENT A 1
Il n'est plus question du système décimal mais du système binaire.
Le complément à 1 est l'équivalent binaire du complément à 9 décimal.
Le chiffre 9 est le dernier symbole graphique utilisé en base 10 avant de passer à la puissance supérieure (ou rang de poids plus élevé).
De même, en base 2, le graphisme 1 est le dernier symbole utilisé avant de passer au rang de poids plus élevé.
Pour résumer, le complément à 1 d'un nombre binaire est la valeur numérique qu'il faut ajouter à ce nombre pour obtenir la valeur numérique immédiatement inférieure à celle de la puissance supérieure.
Exemple :
Soit à trouver le complément à 1 de 1010.
la puissance immédiatement supérieure à 1010 est : 10 000.
la valeur numérique immédiatement inférieure est : 1111 (voir figure 7).
Posons l'opération :
Le nombre binaire 0101 est le complément à 1 de 1010. Si on additionne ces deux nombres, on obtient : 1111.
Il faut noter qu'il suffit de remplacer les 0 par des 1 et vice-versa pour trouver le complément à 1 d'un nombre binaire, la procédure est donc très simple.
4. 3. 4. - COMPLÉMENT A 2
C'est l'équivalent binaire du complément à 10 décimal, que nous connaissons déjà.
Puisqu'il s'agit de la valeur numérique qu'il faut ajouter à un nombre déterminé pour obtenir la valeur de la puissance immédiatement supérieure, on peut l'obtenir en prenant le complément à 1 et en lui ajoutant 1.
Exemple :
Soit à trouver le complément à 2 de 1010 :
On peut aussi le trouver en soustrayant le nombre 1010 de la valeur numérique correspondant à la puissance immédiatement supérieure :
Dans les systèmes numériques, c'est la façon précédente qui est utilisée car elle est plus facile à obtenir.
Ce complément est appelé : Complément vrai.
Une façon rapide de trouver le
complément à 2 d'un nombre binaire,
consiste à énumérer ce nombre en partant de la droite (poids le plus faibles)
et tous les 0 rencontrés jusqu'au premier 1
sont transcrits ainsi que ce premier 1, sans
changement, ensuite, systématiquement, on inverse tous les symboles
Ce complément va nous servir à réaliser les opérations dans les systèmes numériques.
5. - RAPPELS SUR LES OPÉRATIONS DE BASE
Dans les explications qui concernent les compléments binaires à 1 et à 2, nous avons dû effectuer quelques opérations binaires sans que vous ayez été informés des règles qui les régissent.
Ces règles font l'objet du présent chapitre et toujours par souci d'une meilleure approche, nous décrirons ces opérations en système décimal, puis en système binaire.
Avant d'aborder ces opérations, il convient de rappeler les règles auxquelles obéissent les signes affectés aux opérations et aux valeurs numériques des nombres.
Les opérations de base que l'on est amené à mettre en oeuvre dans les systèmes numériques sont :
la somme, ou addition
et l'opération inverse qui est la différence
ou soustraction.
le produit,
ou multiplication et l'opération inverse
qui est le quotient ou division.
l'élévation à une puissance nième
et son opération inverse, l'extraction de la racine
nième.
Lorsque l'on écrit ces opérations qui portent sur des nombres, on doit les distinguer les unes des autres par des symboles conventionnels qui sont les suivants :
la somme ou addition : +
la différence ou soustraction : -
le produit ou multiplication : X
le quotient ou division : /
l'élévation de puissance : Nn
l'extraction de la racine :
Les signes des opérateurs somme et produit ne devront pas être confondus avec ceux employés fréquemment pour les opérations logiques correspondant à l'union et à l'intersection (on emploiera de préférence, pour les opérations logiques, les symboles suivants : È
pour l'union et Ç pour l'intersection).Les nombres relatifs sont représentés par une valeur numérique absolue associée à un signe positif (+) ou négatif (-) selon qu'ils sont plus grands ou moins grands que zéro.
Ce signe relatif, lié à cette valeur absolue, pour ne pas être confondu avec le signe de l'opérateur, est placé, ainsi que la valeur absolue, entre deux parenthèses.
Le signe de
l'opérateur, placé devant ces parenthèses, peut, selon l'opération, modifier
le signe relatif attribué à la valeur numérique absolue, de la façon
suivante :
Exemple
: Exemple
:
(+ 70) - (+ 30) = 70 - 30 = 40
[ou ; (+ 40)] (+ 70) - (- 30) = 70 + 30 = 100
[ou ; (+ 100)] Exemple :
(+ 5) x (+ 5) = (+ 25) (- 5) x (- 5) = (+ 25) Exemple :
(+ 12) x (- 3) = (- 36) Exemple : (+ 12) / (+ 3) = (+ 4) (- 12) / ( - 3) = (+ 4) Le quotient peut aussi se noter de la façon suivante : L'écriture
sur une seule ligne avec la barre inclinée, symbole du quotient, est une
notation plus commode du point de vue dactylographique. Exemple :
(+ 12) / (- 3) = (- 4) (- 12) / (+ 3) = (- 4)
5. 1. - L'ADDITION DÉCIMALE En
règle générale, pour l'addition ou pour la soustraction, on inscrit le
premier terme, puis en dessous, le ou les termes suivants, en plaçant dans les
mêmes colonnes les chiffres affectés à des poids identiques. Pour
l'addition, plus de deux termes peuvent être disposés les uns en dessous des
autres. Nous additionnerons ensuite les chiffres de la colonne la
plus à droite (de poids le plus faible). Dans le système
décimal, tout résultat supérieur à 9 génère un report dans la colonne
suivante de poids immédiatement supérieur. On additionne
ensuite les chiffres alignés dans la seconde colonne, plus le report s'il
existe et ainsi de suite jusqu'à la dernière colonne occupée. On
positionne, dans le rang de poids supérieur, le report de la dernière colonne,
s'il y en a un. La figure 12 représente la table de l'addition
décimale. On désigne le premier terme (à gauche des lignes et en caractères
gras), puis le second terme (en caractères gras, colonne supérieure). Le
résultat est donné dans la case se trouvant à l'intersection de la ligne et
de la colonne correspondant aux termes choisis. dans la partie en cyan, la somme
des termes 1 et 2 impose un report dans la colonne de poids
supérieur. Le résultat de cette opération est un total. Exemple
: Soit à additionner 75 et
46 : la figure 13 donne la procédure. La
somme ou addition ne se limite pas aux nombres positifs, comme nous l'avons vu
au début de ce chapitre, mais à l'ensemble des nombres relatifs. D'une
manière générale, elle donne pour résultat la somme des valeurs absolues
quand les nombres sont de même signe et la différence s'ils sont de signes
contraires. Le signe du résultat est le même que celui des deux
nombres qui a la plus grande valeur absolue. Exemple :
(+ 75) + (+ 46) = (+ 121) (+ 75) + (- 46) = (- 29) (- 70) + (- 30) = (- 100)
5. 2. - L'ADDITION BINAIRE
Elle
s'effectue de la même manière que l'addition décimale. La
numération étant à base 2, tout résultat
supérieur à 1 génère un report dans la
colonne suivante. La figure 14 représente la table de l'addition
binaire. L'utilisation de cette table s'effectue de la même manière que pour
celle de l'addition décimale de la figure 12. Dans la
partie en cyan, la somme des termes 1 et 2
génère un report. On notera la grande simplicité de cette table par rapport
à celle de l'addition décimale. Exemple
: Soit à additionner 1310
et 510. Effectuons
la transformation de chaque nombre en binaire.
1310
Þ
11012 510
Þ
1012 La figure 15 montre le processus
d'addition de ces deux nombres binaires. On obtient ainsi : 100102
Les
mêmes règles de signes s'appliquent aussi dans le cas des opérations
binaires.
5. 3. - LA SOUSTRACTION
DÉCIMALE OU DIFFÉRENCE Comme
pour toute opération, il conviendra de procéder avec ordre. On
pose le premier terme, puis on aligne en dessus le second terme, en faisant
coïncider, dans les colonnes, les poids identiques. On
commence la soustraction par la colonne la plus à droite (de poids le plus
faible) en prenant comme résultat le complément au chiffre soustrait, du
chiffre soustracteur. Le
chiffre soustrait est celui qui fait partie du nombre soustrait ; ce
dernier correspond au premier terme. Le
chiffre soustracteur est celui qui fait partie du nombre soustracteur ;
ce dernier correspond au second terme. Si
le chiffre soustrait a une valeur numérique inférieure à celle du chiffre
soustracteur, il y a génération d'un emprunt dans la colonne de poids
immédiatement supérieur, que l'on reporte sous forme de retenue dans cette
même colonne, en retranchant cette retenue au chiffre soustrait. La
figure 16 indique la table de soustraction décimale. Dans la partie en cyan, le
terme soustrait ayant une valeur numérique inférieure à celle du terme
soustracteur, l'opération génère un emprunt dans la colonne de poids plus
élevé. Le résultat de cette opération est une différence. Exemple
: Soit à soustraire 46 de 75. La
figure 17 montre le processus de cette soustraction en décimal. En
commençant par la colonne de poids le plus faible, on constate, dans cet
exemple, que l'on ne peut retrancher un nombre plus grand, d'un nombre plus
faible. On va devoir pratiquer un emprunt dans la colonne immédiatement
supérieure. Ainsi, nous pouvons réaliser la soustraction, le
nombre soustrait n'est plus 5, mais :
10 + 5 soit 15,
auquel nous pouvons retrancher 6. La
différence est 9. Cet
emprunt d'une unité dans la colonne des dizaines, il faut à présent le
retrancher dans cette même colonne, sans quoi le nombre soustrait (75)
verrait sa valeur numérique modifiée (elle deviendrait égale à 85). Une
fois cette retenue effectuée, la soustraction peut continuer jusqu'à la
dernière colonne occupée. Le résultat ou différence, est le
complément du nombre soustracteur par rapport au nombre soustrait. Si
on additionne le résultat et le nombre soustracteur, on retrouve le nombre
soustrait. Dans le cas où le nombre soustrait a une valeur
numérique plus élevée ou égale au nombre soustracteur, l'opération est
possible et le résultat est positif ou nul. Dans le cas où le
nombre soustrait a une valeur numérique inférieure, pour effectuer
l'opération, on utilise un artifice. Il en existe plusieurs, le plus simple
consiste à inverser les termes :
le nombre soustrait devient soustracteur le soustracteur devient le nombre soustrait. Quand on effectue cette inversion, on affecte à la valeur
numérique du résultat le signe négatif (-). Ceci
est une méthode rapide et pratique, car on peut utiliser aussi l'emprunt dans
la colonne immédiatement supérieure. Dans ce cas, on obtient le complément à
100 du résultat. On peut
aussi procéder par addition du complément du nombre soustracteur au nombre
soustrait comme nous le verrons dans le chapitre consacré aux opérations dans
les machines numériques (le terme machine est utilisé ici pour désigner un
système travaillant avec des signaux numériques).
5. 4. - LA SOUSTRACTION
BINAIRE Dune façon générale, les opérations
décimales ou binaires obéissent aux mêmes règles. On
retranche, dans la colonne de poids le plus faible, le chiffre soustracteur du
chiffre soustrait, autrement dit on prend le complément du chiffre soustracteur
par rapport au chiffre soustrait. Si le chiffre soustrait a une
valeur numérique plus faible que celle du chiffre soustracteur, il y a emprunt
au terme soustrait de la colonne de poids immédiatement supérieur. On
procède ainsi de colonne en colonne jusqu'à la dernière représentant le
poids le plus élevé. De même que pour la soustraction
décimale, si le terme soustrait a une valeur numérique plus faible que le
terme soustracteur, on inverse les opérateurs et on affecte au résultat le
signe (-). La figure 18
représente la table de soustraction binaire, la case en cyan correspond à un
emprunt au terme soustrait de la colonne de poids immédiatement supérieur. Là
encore, on constate une grande simplicité dans cette table par rapport à celle
de la soustraction décimale. Exemple
: Soit à soustraire 510
de 1110. Effectuons
la transformation en binaire :
1110 Þ
10112 510
Þ
1012 La figure 19 montre le déroulement
de la soustraction binaire. Le résultat est donc : 1011
- 101 = 110 Soit en décimal :
1102 Þ
610 L'emprunt généré par l'opération
de la colonne 22 est reporté
sous forme de retenue au nombre de la colonne de poids immédiatement
supérieure (soit 23). Les
mêmes remarques que pour la soustraction décimale peuvent s'appliquer aussi
dans ce cas.
5. 5. - LE PRODUIT OU MULTIPLICATION
DÉCIMALE La multiplication est une suite d'additions.
Par exemple, si on veut multiplier 15 x 5,
il suffit d'additionner cinq fois
le nombre 15 avec lui-même pour obtenir le résultat. Les
tables de multiplication sont faites pour nous éviter ces suites d'additions. Le
nombre qui représente la quantité que l'on doit multiplier se nomme le multiplicande. Le
second terme du produit se nomme le multiplicateur. Ainsi,
dans l'exemple précédent, 15 est le
multiplicande et 5 le multiplicateur. La
figure 20 représente la table de multiplication. La
lecture du résultat s'effectue dans la case correspondant à l'intersection de
la ligne du multiplicande avec la colonne du multiplicateur. La
partie en cyan génère un report qui devra être ajouté au produit suivant. Pour
effectuer cette opération, on calcule le produit du chiffre occupant le rang le
moins élevé du multiplicateur avec chacun des chiffres affectés aux
différents poids du multiplicande, en commençant par le poids le plus faible. Lorsque
l'un de ces produits génère un report, celui-ci sera additionné au produit
suivant. Quand ces produits sont effectués, ils constituent le
premier résultat partiel. Le second résultat partiel s'obtient
en faisant le produit du second chiffre du multiplicateur avec chacun des
chiffres du multiplicande comme précédemment. Ce second
résultat partiel sera positionné sous le premier et en le décalant d'un rang
vers les poids plus élevés, car il s'agit d'un produit obtenu avec le chiffre
du multiplicateur occupant le rang de poids 101. S'il
y en a, les autres résultats partiels seront disposés sous les précédents,
en respectant le décalage dû au rang du chiffre multiplicateur. Le
résultat final sera exprimé en faisant la somme des résultats partiels. Il
faut noter qu'il y a autant de résultats partiels qu'il y a de chiffres au
multiplicateur. Exemple : Soit à multiplier 75
par 406. La figure 21 décrit
cette multiplication. Le produit de 0 par un
nombre N est égal à 0. Le produit d'un nombre N
par 0 n'a pas de sens, mais si l'on
applique la commutativité, on se replace dans le cas précédent et le
résultat est égal à 0. Le signe du produit est déterminé d'après les règles
énoncées au début de ce chapitre, car le produit s'applique aux nombres
relatifs (non seulement aux nombres positifs comme dans notre exemple). Nous
rappelons ci-dessous ces règles qui s'appliquent aussi aux opérations binaires
:
un nombre positif multiplié par un nombre positif donne un
produit positif. un nombre négatif multiplié par un nombre négatif donne
un produit positif un nombre négatif multiplié par un nombre positif donne un
produit négatif (l'inverse donne le même résultat quand au signe).
5. 6. - LE PRODUIT
BINAIRE
Du système binaire, basé sur deux
éléments, découle une simplification du calcul. Cette simplification est
encore plus sensible avec la multiplication. En effet, cette opération ne
génère aucun report ni emprunt. La figure 22 représente la table de
multiplication binaire. Comme
pour le système à base 10, la
multiplication par 0 entraîne un résultat
égal à 0. La multiplication par 1
entraîne la recopie du multiplicande. La procédure d'obtention
du résultat est identique à celle de la multiplication décimale (ou pour tout
autre multiplication dans un autre système de numération). Exemple
: Soit à multiplier 1110
par 2010. Transformons
ses deux nombres en binaire.
1110 Þ
10112 2010
Þ 101002 La figure 23 représente cette
multiplication binaire. Le résultat de ce produit est donc 110111002,
ce qui est équivalent au nombre décimal 22010.
5. 7. - LA DIVISION
OU QUOTIENT DÉCIMAL Le quotient, qui est l'opération
inverse du produit, est par conséquent, une suite de différences ou
soustractions (le produit étant une suite d'addition). Les
règles de signes énoncées au début du chapitre s'appliquent au quotient
décimal ou binaire. Le quotient est composé d'un nombre à
diviser, que l'on nomme le dividende, d'un
nombre diviseur, que l'on nomme diviseur. Le
nombre de fois que l'on peut soustraire le diviseur du dividende, jusqu'à ce
que cela ne soit plus possible, nous donne le quotient.
Si la dernière soustraction indique un résultat nul, le quotient est dit
entier (ou exact). Si au contraire, il y a un reste, le quotient
est dit approché. Exemple : Soit à diviser 75
par 15. La figure 24 expose
une méthode possible. Nous
pouvons soustraire cinq fois le nombre 15 du
nombre 75, par suite, le quotient est 5
et puisque le dernier résultat est nul, le quotient est entier. La
multiplication du quotient par le diviseur, ajouté au reste s'il existe,
redonne le dividende. La procédure d'obtention du résultat,
dans la pratique, ne s'effectue pas selon cette méthode de soustractions
successives qui est trop longue. De ce fait, cette opération est un peu plus
délicate que les autres. On commence par chercher combien de
fois le diviseur est contenu entièrement dans le nombre constitué par le ou
les chiffres occupant les rangs de poids les plus
élevés du dividende. Ce nombre constitue le premier
dividende partiel. Le nombre de fois que le diviseur est contenu dans ce premier
diviseur partiel, constitue le premier chiffre affecté au poids
le plus élevé du quotient. On
soustrait ensuite le produit du diviseur par ce quotient partiel, du premier
dividende partiel et cette différence (plus grande ou égale à zéro)
constitue, avec le chiffre occupant le poids suivant du dividende, le second
dividende partiel. On cherche, à nouveau, combien de fois le
diviseur est contenu dans ce second dividende partiel et le produit du diviseur
par le second quotient lui est soustrait. On effectue ces
opérations jusqu'à ce que le dividende ne possède plus de chiffre
significatif, si la dernière différence est égale à zéro, le quotient est
dit exact, (le dividende est un multiple entier du diviseur). S'il
n'en est pas ainsi, le quotient est dit approché
et la division comporte un reste. Exemple : Soit à
diviser 405 par 3. Pour
plus de facilité, on peut disposer l'opération de la façon suivante : La
figure 25 donne la procédure adoptée pour effectuer cette division. Nous
sommes en présence d'un quotient exact (135),
la dernière différence étant égale à zéro. Le nombre 405
est un multiple de 3. Cette
procédure implique deux opérations :
la multiplication la soustraction. Ces opérations sont décrites aux chapitres 5.5 et 5.3
ainsi que les tables correspondantes. Ces opérations sont plus
faciles à effectuer qu'à énumérer, car nous avons acquis des automatismes. Il
n'est pas question de remettre en cause ces automatismes, mais ils font parfois
oublier les processus élémentaires que nous utilisons pour des tâches
fréquentes. En les rappelant, la similitude entre les
opérations décimales et binaires apparaît mieux et les procédures utilisées
dans les machines numériques vous paraîtront plus familières.
5. 8. - LE QUOTIENT
BINAIRE Le cheminement en vue de l'obtention du
résultat est identique à celui de la division décimale. Par conséquent, nous
allons passer à un exemple. La procédure pratique implique deux
opérations :
la multiplication ou produit la soustraction ou différence. Ces opérations nous sont familières, leurs
tables sont représentées dans les figures 22 et
18. Soit à diviser 101012
(2110) par 112 (310). La
figure 26 représente la procédure utilisée qui est tout à fait analogue à
la méthode employée en décimal. La
division s'arrête là, car le reste est égal à zéro et
il n'y a plus de chiffre, au dividende, à combiner avec le reste. Le
résultat de la division est donc 1112
soit 710.
Si les parenthèses sont précédées du signe de la somme (+
: plus), le signe de la valeur
absolue contenue entre ces parenthèses n'est pas modifié.
Si les parenthèses sont précédées du signe de la différence (-
; moins), le signe de la valeur
absolue contenue entre ces parenthèses, doit être changé.
Dans le cas du produit de deux nombres relatifs, la valeur absolue du résultat
est positive (+) si les deux nombres sont de
même signe.
La valeur absolue du produit de deux nombres relatifs est négative, si ces deux
nombres sont de signes contraire.
La valeur absolue du quotient de deux nombres relatifs est positive, si les deux
nombres sont de mêmes signes.
La valeur absolue du quotient de deux nombres relatifs, est négative, si ces
deux nombres sont de signes contraires.